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Le mot : Viril·e

Tous les deux mois, La Petite Roberte ramène sa science : souvent énervée, toujours engagée, volontiers caustique, sa mission est d’éclairer les expressions et concepts parfois obscurs pour parler d’égalité femmes-hommes et partager une réflexion féministe sur des mots de tous les jours.

Par La Petite Roberte
Paru dans Femmes ici et ailleurs #41, janvier-février 2021

La virilité serait en crise. Il n’y aurait plus d’hommes, de vrais. Du moins selon quelques réacs (par respect du papier sur lequel ce texte est imprimé, nous ne les citerons pas), pour qui un homme en robe est la fin du monde. Désolée, messieurs, mais vous radotez. Cette vieille lune de la crise de la virilité ne date ni de Mai 68, ni de #Metoo, ni de la dernière fashion week. “Chaque grande transformation historique produit ce sentiment de déperdition virile. Elle se réfère toujours à un modèle ancien, dont il s’agirait d’assurer ou la perpétuation ou la renaissance” explique aux Inrocks l’anthropologue Jean-Jacques Courtine1, pour qui ce sentiment de crise est “extraordinairement répétitif”.

© Daphné Collignon

Mais de quelle virilité parle-t-on ? Le terme vient du latin vir, “homme”, et de virilis “mâle, fort, vigoureux”2. La virilité désigne à la fois ce qui est biologiquement masculin (un “membre viril”) et un ensemble d’attributs culturellement associés aux hommes : la force physique, la puissance sexuelle et certaines valeurs telles que le courage et l’autorité.

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La Fondation RAJA-Danièle Marcovici développe des actions de solidarité et de mécénat en faveur de l’émancipation des femmes, en France et dans le monde. Depuis sa création, 250 associations de terrain et plus de 450 projets ont été cofinancés par la Fondation. Elle a été créée en 2006 sous l’égide de la Fondation de France, à l’initiative de Danièle Marcovici, présidente-directrice générale du Groupe RAJA.