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Une main pour le monde

Au sein du Club Femmes ici et ailleurs, nous avons la chance de compter des personnalités exceptionnelles, agissant dans des domaines très divers, en France et bien au-delà de nos frontières. 

L’association Une main pour le monde a été créée par cinq étudiantes en deuxième année de formation d’éducatrice spécialisée. Cynthia-Rose BINE (présidente), Salomé COTTANCIN (vice-présidente), Eva BERNISSON (trésorière), Cléa MELAY (secrétaire) et Flavie PORTE (vice-secrétaire) ont porté ce projet pour accompagner les étudiant·es du travail social dans leurs projets de stages humanitaires à l’étranger. Cette association est née en pleine crise sanitaire pour fédérer les étudiant·es dans un projet commun : s’ouvrir aux différentes pratiques du travail social dans le monde et apprendre des autres cultures. Dans une visée humanitaire, ces cinq étudiantes âgées de vingt à vingt-quatre ans espèrent pouvoir mailler un réseau d’entraide entre élèves du travail social et structures d’accueil à l’étranger. Pour cette interview, c’est Salomé COTTANCIN qui a été notre interlocutrice et qui a eu la gentillesse de nous expliquer plus en détail le projet de cette association.

Propos recueillis par Romane Guigue

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Votre association étudiante est née en novembre 2021. Pouvez-vous nous expliquer le but de votre projet ? 

L’association une main pour le monde a pour but d’aider les élèves du travail social à partir en voyage humanitaire pendant leur formation. De fait, partir en stage humanitaire est coûteux et complexe, même si des bourses sont possibles. Avec notre association, on aimerait pouvoir aider financièrement les élèves pour qu’il y ait une équité dans l’accès aux voyages humanitaires et que toutes et tous puissent s’engager. Aussi, créer des partenariats avec des associations à l’étranger prend du temps, et nous aimerions pouvoir faciliter ce travail en ayant déjà établi un large carnet d’adresses. Une main pour le monde, c’est une association qui propose de s’ouvrir à de nouvelles pratiques d’accompagnement, de découvrir d’autres pays et de profiter d’un partage d’expérience pour revenir nourri·es de cultures, d’outils et de méthodes différentes. Le but de l’association est aussi d’assurer une aide bénévole aux associations dans d’autres pays, par des personnes qui sont formées au travail social et qui ont également des outils à apporter. Les bénéficiaires de nos actions sont à la fois les futur·es étudiant·es du travail social et les structures d’accueil à l’étranger.

Vous êtes toutes les cinq étudiantes en deuxième année de la formation d’éducateur·trices spécialisé·es qui demande beaucoup d’engagement et de travail. Quels sont les éléments qui vous ont donné envie de monter une association et de porter un projet supplémentaire ? 

Toutes les cinq, nous avons commencé notre formation alors que la crise sanitaire était déjà présente. Ce projet vient d’abord de souhaits individuels comme nous ne nous rencontrions que peu pour les cours. Avec l’école, il est possible de faire une demande pour faire un stage optionnel à l’étranger, mais, avec la COVID-19, rien n’était possible. Comme nous avions toutes rencontré des difficultés pour partir à l’étranger, nous nous sommes dit que ce projet individuel pouvait devenir commun, et même aller plus loin en créant une association qui ne nous serve pas qu’à nous. En résumé, un projet plus pérenne qui pourrait encourager d’autres élèves à suivre cette voie. Même après notre certification, nous resterons à la présidence de cette association pour accompagner les futurs promotions du travail social.

Comme votre association est toute nouvelle, où en êtes-vous aujourd’hui dans la création de votre projet ? 

Pour le moment, nous avons déjà trois partenariats au Kenya. Ce sont trois structures d’accueil pour des enfants dans différentes situations (polyhandicapés, atteints du sida, mères adolescentes, orphelins…). Nos missions seront dans un accompagnement quotidien et des animations auprès des enfants des orphelinats. Nous avons déjà pu faire plusieurs actions pour collecter des fonds (papiers cadeau, tombola…) mais aussi des collectes de jouets ou de vêtements comme les orphelinats nous l’ont demandé. Nous avons aussi décidé d’inclure nos villes dans ce projet et de créer des partenariats avec les milieux périscolaires. Nous allons bientôt rencontrer les enfants de la Panissières pour qu’ils et elles écrivent une lettre pour les enfants des orphelinats. Nous avons également eu la chance d’avoir quelques donateurs, car pour l’instant, nous n’avons pas de subventions. Enfin, nous avons établi un partenariat avec l’atelier couture d’un EHPAD qui nous a confectionné une couverture qui sera à gagner dans les lots de tombola.

Vous avez déjà pris de nombreuses initiatives ! Aujourd’hui, comment est-il possible de s’inscrire dans votre projet pour les étudiant·es du social ? 

Le premier voyage financé par notre association se déroule du 16 juillet au 20 août 2022, nous partons toutes les cinq au Kenya dans les trois orphelinats avec lesquels nous avons établi un partenariat. À notre retour, nous ferons une conférence auprès des personnes intéressées pour revenir sur notre expérience et proposer notre aide. En fait, les étudiant.es qui se présenteront, nous aimerions les aider à trouver des actions, les aider à mettre leur projet en place et à développer les partenariats à l’étranger. Financièrement, pour le moment, nous ne pouvons pas accompagner trop d’élèves comme nous n’avons pas de subventions, mais nous espérons que cela sera le cas rapidement. À partir de la bourse que les étudiant·es auront obtenus pour leur stage, nous, nous espérons pouvoir compléter financièrement en plus de l’accompagnement global que l’on propose. Notre projet est en train de prendre forme et nous avons hâte de faire un retour d’expérience de notre voyage. Notre association est soutenue par l’école, par les partenaires au Kenya et par les étudiant·es. Nous espérons que dans cette période de crise sanitaire mais aussi de crise du domaine médico-social nous pourrons aider les étudiant·es à s’ouvrir au monde et à s’inscrire dans de nouveaux projets.