Santé : Tampons et choc toxique

Le nombre de signalements de chocs toxiques pendant les règles est en forte augmentation depuis dix ans en France. Une équipe du Centre national de référence des staphylocoques cherche à comprendre pourquoi, en identifiant les facteurs à l’origine d’une maladie encore mal connue.
Par Sandrine Boucher et Lucile Albrecht
Paru dans Femmes ici et ailleurs #20, juillet-août, 2017

Un seul cas en 1994, deux en 1999, cinq en 2004 et jusqu’à vingt-deux en 2014 : de plus en plus de femmes déclarent un choc toxique menstruel chaque année en France. Cette pathologie rare peut être fulgurante, avec des conséquences très graves : réanimation, traitements lourds, séquelles importantes pouvant aller jusqu’à l’amputation et parfois le décès. La maladie est due à une souche particulière de staphylocoque doré qui produit une toxine appelée TSST-1. Celle-ci est capable de traverser la paroi vaginale et de passer dans le sang, déclenchant une réaction inflammatoire violente et massive. En quelques heures, extrémités, membres, foie, reins, poumon, cœur peuvent être touchés. Le tampon ou la cup ne sont que les facilitateurs du staphylocoque doré, qui s’y accroche, s’y maintient, puisque le flux menstruel est bloqué, et profite d’un milieu propice pour se développer : chaleur, fer, moindre acidité et un peu d’air apporté lors de l’introduction de la protection périodique.
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