Santé : Pour la santé des femmes d’ici et d’ailleurs

Gynécologie sans frontières (GSF) agit en faveur de la santé des femmes. Rencontre avec Claudine Burban, sage‑femme retraitée, entre deux missions pour GSF.
Par Sandrine Boucher
Paru dans Femmes ici et ailleurs #17, hiver 2016

Claudine Burban, soixante-trois ans, s’était fait une promesse : à la fin de sa carrière, elle prendrait la route pour se mettre bénévolement au service de la santé des jeunes filles, femmes et mères, en France et à l’étranger. “Je ne me voyais pas m’inscrire à un club de bridge !”, rit-elle, de retour du Togo. Cette sage-femme hospitalière à Saint-Nazaire, puis Marseille et Nantes, enseignante pendant vingt ans à l’école des sages-femmes, n’a même pas attendu la retraite. En 2013, un an avant de quitter la vie active, elle effectuait une première mission pour Gynécologie sans frontières (GSF). Claudine Burban est déjà partie à huit reprises pour cette ONG française basée à Nantes : quatre fois au Burundi, une à Haïti, une au Togo et deux fois à Calais. Ses missions dans la “jungle” l’ont particulièrement marquée. “Ce que j’ai vu à Calais était plus violent qu’en Afrique.” Dans le camp, GSF assurait l’interface entre les migrantes et les structures hospitalières par la constitution des dossiers, la prise de rendez-vous et l’accompagnement des femmes.