Nathalie Frappart : Le jour où je me suis investie dans une chambre des métiers
Par Aude Stheneur
Paru dans Femmes ici et ailleurs #37, mai-juin 2020
Lorsque Nathalie Frappart, alors adolescente, rentre de l’étranger où elle n’a pas pu être scolarisée à cause de problèmes familiaux, peu de choix s’offrent à elle. “L’Éducation nationale ne voulait pas de moi. Ils ont essayé de me caser en coiffure, mais je voulais faire des mathématiques et des sciences. Un électricien a accepté de me prendre en apprentissage. Quand j’ai commencé, en 1986, il n’y avait pas d’autres filles”, explique-t-elle. Ce métier, qu’elle n’avait pas imaginé exercer un jour, lui plaît. Avec le monde du travail, elle découvre ses organisations professionnelles. “Mon maître d’apprentissage était syndiqué. Toute jeune, j’entendais : ‘Ce soir, il faut finir le chantier tôt parce qu’il y a une réunion Fédélec’”, la Fédération nationale des professionnels indépendants de l’électricité et de l’électronique. Elle décroche son CAP. Son deuxième employeur est syndiqué lui aussi. Quand en 2012 Nathalie Frappart crée son entreprise, Feelectricité, elle prend sa carte Fédélec.
