Dessinatrice de presse : Nadia Dhab DLog [Tunisie]
Par Romane Guigue
Paru dans Femmes ici et ailleurs #48, mars-avril 2022
“J’ai grandi en France, mon grand-père lisait le Canard Enchaîné et je regardais Cabu à la télévision. Le dessin de presse a fait partie de mon enfance”, se souvient Nadia Dhab. En 1990, à vingt ans, elle s’installe en Tunisie, d’où est originaire son père. Graphiste de formation, c’est un an après la révolution tunisienne de janvier 2011 qu’elle se lance dans le dessin de presse.
“Il y avait un foisonnement des modes d’expression, j’ai eu envie de réagir à ce qu’il se passait ”, explique-t-elle. L’espoir qui portait la population au moment du départ de Ben Ali est de courte durée : en octobre 2011, le mouvement islamiste Ennahdha remporte les élections : “discours misogyne, répressions policières, c’était l’inverse de ce qu’on attendait.”
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