Mathilde Couvrand, maréchale-ferrante
Par Manon Boquen
Paru dans Femmes ici et ailleurs #44, juillet-août 2021

La patte de la jument maintenue entre ses jambes, le dos courbé, Mathilde Couvrand dépose le fer délicatement sous le sabot de la monture. Une fumée s’échappe, mais l’animal ne bronche pas. ”Elle n’a pas mal”, promet la maréchale-ferrante de vingt-sept ans, ceinte d’un tablier en cuir rempli d’outils, gants et chaussures de sécurité aux pieds. Un peu à la manière d’une podologue pour chevaux, cette amoureuse des équidés prend soin – toutes les six semaines – des sabots des destriers de particuliers ou de centres équestres. ”Je peux les ferrer avec des fers que je modèle ou les parer, c’est-à-dire couper l’excédent de la corne sous le sabot”, explique-t-elle simplement.
À l’âge de cinq ans, cette passionnée était déjà en selle, pour de tout premiers cours d’équitation.