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Marion Ghibaudo, intervenante de l’Égalité

Au sein du Club Femmes ici et ailleurs, nous avons la chance de compter des personnalités exceptionnelles, agissant dans des domaines très divers, en France et bien au-delà de nos frontières.

Marion Ghibaudo, de l’association Filactions, travaille dans la prévention en milieu scolaire.

Propos recueillis par Louise Hiernaux et Victoire Georget, Femmes ici et ailleurs

Pourriez-vous nous parler de votre parcours professionnel et des raisons qui vous ont amenée à faire de la prévention en milieu scolaire ?

J’ai un parcours assez atypique. J’ai repris mes études tardivement, en sciences de l’éducation. J’ai longtemps travaillé dans des secteurs différents dans lesquels j’ai pu noter beaucoup d’inégalités : rôles extrêmement stéréotypés, accumulations de remarques, et des différences de traitement. Je me suis ensuite dirigée vers un master où j’ai pu notamment étudier la question des violences et, plus spécifiquement, les viols conjugaux. À la fin de mon master, une amie m’a envoyé l’annonce de Filactions, l’association de prévention, en me disant qu’elle était faite pour moi. Et depuis 2013, j’interviens en milieu scolaire.

Quel est votre rôle au sein de l’association Filactions ?

L’objectif de Filactions est d’amener les jeunes à construire un esprit critique via la problématique du sexisme et des violences dans le couple. Je travaille à l’échelle régionale, en Auvergne-Rhône-Alpes, avec des jeunes de douze à vingt-cinq ans. L’idée est d’être dans l’échange, le débat. La prévention signifie être dans une écoute qui fasse bouger les lignes, sans chercher à convaincre. Nous identifions les lieux où nous intervenons et les ressources que les jeunes peuvent avoir à leur disposition. Nous utilisons également des plaquettes pour continuer la réflexion avec des petits quiz vrai/faux pour qu’ils et elles puissent se positionner par rapport à une situation. Nous nous intéressons à de nombreuses thématiques comme l’homophobie, la xénophobie, les IST, la prostitution…

Qu’est-ce qui vous plaît dans ces interventions ?

Les jeunes, quelle que soit leur classe sociale, ont cette volonté d’être dans le questionnement. Ils et elles ont aussi une forme “d’innocence” et une flexibilité que beaucoup d’adultes n’ont plus. Avec les jeunes, nous apprenons en permanence. C’est un métier qui a du sens.

Pourquoi avoir rejoint le Club Femmes ici et ailleurs ?

Je suis Femmes ici et ailleurs depuis son premier numéro. J’ai tout de suite accroché au magazine et à l’équipe. J’aime l’idée de lutte contre l’invisibilisation des femmes dans le monde. Mettre en lumière leurs histoires et montrer ce qu’elles font, c’est aussi combattre les violences sexistes.