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Marie-Sophie Obama : Passer des paroles aux actes [France]

L’ancienne basketteuse professionnelle Marie-Sophie Obama a pris en main la destinée de Lyon ASVEL Féminin, avec des ambitions sportives pour le club mais aussi économiques et sociales. Elle vient par ailleurs de cofonder une association pour mettre en valeur la performance des femmes.

Par Marie Maleysson
Paru dans Femmes ici et ailleurs #26, juillet-août 2018

Ses premiers paniers, Marie-Sophie Obama les marque à l’âge de dix ans à Auch, dans le Gers. Débordante d’énergie, elle touche à plusieurs sports aux côtés de son frère et trouve dans le basket un moyen de se canaliser. “J’avais l’esprit qui partait dans tous les sens et, pour mettre cette balle orange dans un cercle, il fallait vraiment se concentrer”, se souvient-elle. Sans planifier une carrière professionnelle, elle joue dans différents clubs et les sélections s’enchaînent. La jeune femme poursuit son parcours sur les terrains de l’INSEP (Institut national du sport, de l’Expertise et de la Performance). Elle alterne les durs entraînements quotidiens et le bonheur de vivre l’intensité de chaque match en équipe. “Le sport a ceci de formidable d’être un concentré de vie poussé à l’extrême mais sans sa gravité, même quand on perd un match. À l’inverse, lorsqu’on gagne un titre, on a un sentiment d’accomplissement poussé à son paroxysme”, confie-t-elle. À l’INSEP, elle se construit pleinement autour du collectif dans lequel elle vit. “Là-bas, notre bien-être dépend beaucoup de nos performances et des performances du groupe. Il est difficile de trouver sa place en dehors du terrain du sport”, raconte-t-elle. Difficile aussi d’affirmer sa propre individualité. Structurée par ce “tuteur” à une période charnière de sa vie, elle confie qu’il lui faudra attendre la trentaine pour se connaître par elle-même.

Marie Sophie Obama asvel basket basketball tony parker
© Sthéphane de Sakutin/AFP Photos

Encouragée par sa mère à garder les pieds sur terre, Marie-Sophie Obama poursuit son parcours scolaire tout au long de sa formation sportive. Avantage : elle reste connectée au monde extérieur. Inconvénient : elle a le sentiment de se trouver parfois dans un entre-deux. “Je pensais sans cesse aux études. Quelque part cela m’a empêché de croire à 120 % à ma carrière de basketteuse”, avoue-t-elle. Or, selon elle, la formation sportive a autant de valeur éducative qu’un enseignement classique. “Le dépassement de soi, la responsabilisation, l’engagement collectif, la capacité à s’inspirer de la force des un·e·s et des autres, de se nourrir de la diversité… Tout cela m’a été enseigné par la pratique d’un sport de haut niveau”, explique-t-elle.

Marie-Sophie Obama gravit les échelons. Membre de l’équipe de France jeunes en 1997, avant d’entrer à l’INSEP, elle se souvient de sa fierté à porter le maillot national et entendre La Marseillaise. Elle part ensuite jouer en première division à Bordeaux, puis à Aix-en-Provence et gagne l’Eurocoupe en 2003.

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