Lysiane Gast, autrice du Papillon s’envole : « Les épreuves de la vie arrivent, mais elles sont surmontables »
Au sein du Club Femmes ici et ailleurs, nous avons la chance de compter des personnalités exceptionnelles, agissant dans des domaines très divers, en France et bien au-delà de nos frontières.
Ancienne coach en développement personnel, Lysiane Gast a publié un premier ouvrage, Quand Cupidon s’en(m)mêle. Petit cahier d’exercices ludiques, il compile des conseils pour les relations de couple. Tout récemment, Lysiane Gast a autopublié son premier roman biographique, Le papillon s’envole, itinéraire de résilience, dont elle nous parle.
Propos recueillis par Romane Guigue
Vous avez récemment publié un ouvrage Le papillon s’envole, itinéraire de résilience, pourquoi ce besoin d’écrire et de raconter votre histoire ?
J’écris depuis très longtemps. J’ai été coach en développement personnel, et j’ai toujours perçu l’écriture comme un outil thérapeutique. J’écrivais mon histoire sans savoir qu’elle deviendrait un jour un livre. Je me suis rendue compte que j’avais le besoin de transmettre. L’intention dans cet ouvrage, c’est de dire que les épreuves difficiles arrivent dans une vie, mais qu’elles sont surmontables, qu’on peut les transformer.
Avez-vous vécu l’écriture de ce livre comme quelque chose de difficile. Vous y racontez le deuil, les ruptures, était-ce douloureux de vous replonger dans votre histoire ?
Non, ça n’a pas été douloureux. Au moment de l’écriture, j’avais déjà fait un travail personnel sur mon histoire. La vraie difficulté résidait dans l’écriture, pour chercher le bon mot, le plus juste possible. Mais j’y ai trouvé beaucoup de plaisir parce que j’adore écrire. Le confinement m’a beaucoup aidée parce que j’ai pris le temps pour ce travail. Une des difficultés a été de parler de ma vie pour qu’elle résonne chez mes lecteurs et mes lectrices, et que ce ne soit pas uniquement une démarche personnelle. Encore une fois, mon but est de transmettre. Et on n’a pas besoin d’avoir vécu des épreuves difficiles pour avoir envie de s’en sortir. J’ai l’impression d’avoir rempli mon pari. Je suis fière de moi.
Dans cet ouvrage, vous avez des souvenirs très précis, comment avez-vous travailler pour rassembler ces souvenirs ?
Moi qui ai une très mauvaise mémoire, j’ai eu l’agréable surprise de me souvenir de beaucoup de choses ! Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance, ou en tous cas des choses assez douloureuses. Mais paradoxalement, tout m’est revenu au moment où je couchais mon histoire sur le papier, c’est la magie de l’écriture. Je ne voulais pas édulcorer ce que j’avais vécu. Aujourd’hui certaines personnes reconnaissent les lieux que je décris, c’est une vraie réussite personnelle !
Malgré les épreuves que vous racontez, ce n’est pas un livre triste.
Non, effectivement. Je ne voulais surtout pas tomber dans le pathos. J’utilise beaucoup l’humour et l’autodérision, je voulais que ce soit un roman facile à lire. Je suis une éternelle optimiste, au tempérament joyeux, forcément, cela transparaît dans mon roman. Et lorsque j’entends des lecteurs et lectrices qui me disent qu’ils ont apprécié mon roman, je n’ai plus aucune question quant à ma légitimité.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Au départ, je souhaitais intituler mon roman La tarte aux pommes de Mémère Claude, mais quand j’en parlais, mon entourage pensait que je faisais un recueil de cuisine (rires) ! Ce titre m’est venu spontanément, un matin au réveil. Le papillon s’envole s’est imposé comme une évidence. J’ai ajouté un sous-titre pour préciser davantage de quoi allait traiter le roman.
Votre roman est auto-édité. Pourquoi ce choix ?
Faire éditer son livre est très difficile. C’est un monde opaque dont on ne connaît pas les méandres. Mais je suis une femme de challenge. Et je n’ai pas publié un livre dans l’espoir d’être connue et de gagner de l’argent avec. S’autoéditer c’est faire l’expérience de la liberté. Aujourd’hui mon livre est disponible dans toutes les grandes franchises, sur internet. Je pense d’ailleurs monter un projet autour de l’autoédition.