L’actu d’ici et ailleurs – 01/01/22-15/01/22
France
Lacunes éducatives

Est-il besoin de le répéter ? Visiblement. Selon un sondage Ipsos, 11 % des hommes de 18-24 ans estiment que “non” veut en fait dire “oui” lors d’une relation sexuelle. Pire encore, 30 % des interrogés considèrent que forcer sa partenaire n’est pas un viol. Il serait temps de remettre les pendules à l’heure. Mais difficile de compter sur l’Éducation nationale. Après l’école, où ces enseignements sont facultatifs, les élèves du collège à la terminale doivent recevoir obligatoirement trois cours annuels d’éducation à la sexualité depuis l’instauration de la loi Aubry en 2001, soit vingt et un. Dans les faits, d’après une enquête du collectif Nous Toutes, qui a interrogé 10 900 personnes, c’est moins de trois au total. Pour le collectif, ces cours sont “insuffisants d’un point de vue quantitatif autant que qualitatif”.
Le thème le plus abordé est celui de de la reproduction biologique, puis des infections sexuellement transmissibles, vient ensuite celui des organes génitaux masculins. Les notions de consentement, de harcèlement et de stéréotypes de genre ne sont que très rarement présentées aux élèves.