Idoles ambiguës [France]
De l’image de mode au street art : la photographe et plasticienne Softtwix a dévié son objectif pour dépasser le support du papier glacé. Rues, festivals ou lieux abandonnés, quel que soit le mur, cette Parisienne pulvérise les clichés de la beauté et de la féminité.
Par Emma Hebert
Paru dans Femmes ici et ailleurs #31, mai-juin 2019
On ne sait rien de Softtwix…
Je préfère rester dans l’ombre. Le street art induit la clandestinité, dans mon cas, c’est pour que l’on prête davantage attention à mon travail. D’ailleurs, je signe rarement mes œuvres, car mon nom n’a pas d’importance, seule compte la démarche.
D’où viennent vos e.dolls ?
Ces e.dolls (prononcer i point dolls) en référence à notre société ultra connectée, sont nées sur les gouttières parisiennes en 2014. Je me suis amusée à prendre des rues entières en otage. J’ai d’abord peint les chéneaux en noir, puis j’y ai collé mes visages. Ces galeries de portraits qui jalonnaient la rue donnaient l’impression aux passant·e·s d’être observé·e·s.
