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Gabrielle avec deux ailes : des podcasts d’ici et d’ailleurs

Au sein du Club Femmes ici et ailleurs, nous avons la chance de compter des personnalités exceptionnelles, agissant dans des domaines très divers, en France et bien au-delà de nos frontières.

Après quinze années passées à travailler à Paris, Florence Taillefer part à Rodez, en Aveyron. Cette directrice culturelle commence à porter différents projets liant les femmes et le voyage. Elle est aujourd’hui l’animatrice de l’émission de voyage Gabrielle avec deux ailes et du podcast Portraits d’ici et d’ailleurs qui met en lumière des femmes inspirantes partout dans le monde.

Propos recueillis par Emma Gomez et Anaëlle Borderes, Femmes ici et ailleurs

© Florence Taillefer

Qu’est-ce qui vous a mené à donner la parole aux femmes ?

En 2006, un accident de la vie très difficile marque toute notre famille puisqu’il cloue mon mari dans un fauteuil, changeant toute la donne du couple, familiale et professionnelle. Cette difficulté commence à m’interroger sur la place des femmes dans la société, quand elles travaillent, quand elles ont des enfants, quand ce genre d’évènements se produit. Je me suis donc intéressée aux femmes, qui comme moi avaient un parcours plus ou moins chaotique. Etant donné que j’avais beaucoup voyagé avant l’accident, j’ai commencé à m’autoriser à porter un nouveau projet à travers ce personnage que j’ai créé, Gabrielle avec deux ailes, qui m’amène à reprendre goût aux voyages. C’était le nom de ma grand-mère, une femme indépendante, libre, très créative. Ce personnage m’a inspirée et je suis alors partie travailler pour une radio locale pour initier une émission sur le voyage. L’idée c’était de partir à la rencontre de globe-trotteur·euse·s ou d’ambassadeur·rice·s d’un pays pour réaliser des interviews présentant des coups de coeurs inédits sur une destination, loin de la présentation classique d’une brochure touristique. Donc en 2007, je commence à travailler les podcasts, ma voix, la parole des femmes.

Votre angle d’approche se détache de ce qu’on a l’habitude d’entendre…

J’ai vu qu’il existait peu de podcasts sous l’angle de « la femme d’ici et d’ailleurs », du voyage, de la découverte d’autres cultures. J’envisage de faire des portraits croisés de femmes pratiquant le même métier dans des pays différents. Derrière il y a l’idée que si nous voulons parler des femmes, les comprendre, nous ne pouvons pas nous contenter de notre propre culture et des stéréotypes autour de la culture des autres. Ce que j’aime, c’est le parcours ordinaire des femmes extraordinaires. J’avais vraiment envie de mettre en lumière ces femmes, de leur donner la parole, mais toujours avec l’idée en filigrane de pays étrangers : ce ici et ailleurs.

Qu’est-ce que vous retenez des femmes que vous avez rencontré ?

Une grande liberté d’esprit. C’est vraiment leur point commun. Ensuite, la bienveillance envers les autres femmes : ce n’est pas de la rivalité, un rapport de force, mais plutôt un mouvement différent. Souvent ce sont des messagères, elles pensent sous forme de relais. Même s’il faut crier un peu de temps en temps et être en colère pour continuer, elles représentent un mouvement plus pacifiste. Et enfin beaucoup de créativité. Il en sort de l’énergie, du possible. Je ressors boostée de ces interviews, je me dis qu’il faut continuer.

Est-ce que la rencontre d’une femme en particulier vous a marqué ?

Chaque nouvelle rencontre est enthousiasmante, c’est la manière dont j’ai rencontré les femmes qui m’intéresse. Donc même si un portrait de femme est un peu moins réussi, il y a quand même, dans la rencontre quelque chose d’exceptionnel. La prochaine interview que je prépare par exemple, j’ai découvert son travail dans une parfumerie. C’est l’histoire d’une photographe passionnée de voyage qui a fait le tour du monde à plusieurs reprises. Elle a décidé de créer et de vendre ses propres fragrances, créées au fur et à mesure de son voyage. C’est quelqu’un de pluridisciplinaire : parfumeuse, voyageuse, photographe.

Qu’est-ce que vous apporte le Club Femmes ici et ailleurs ?

C’est un élan de création et de liberté. Quand je lis le magazine je me dis qu’il y a un énorme spectre d’action et de création, ça fait du bien. De voir d’autres femmes aussi. C’est ce mouvement de femmes que je trouve vraiment puissant, dynamique, joyeux, que vous relayez parfaitement bien et qui m’a fait adhérer à 100%. J’ai lancé mon podcast Portraits d’Ici et d’Ailleurs, dans cette même ligne éditoriale pour pouvoir à nouveau dire aux femmes : « on peut partir en voyage, seule, aller aux bouts de ses rêves ».