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Parole d’experte : Femmes en politique, comment finir avec les seconds rôles ?

Malgré les avancées vers plus de parité en politique, l’égalité dans le partage du pouvoir est loin d’être atteinte. Cumul des mandats, organisation des partis au profit des hommes, machisme des élus, la tâche est encore immense pour que les femmes aient plus de place dans la sphère publique. Il existe pourtant de nombreuses solutions à diffuser, expérimenter ou inventer.

Paru dans Femmes ici et ailleurs #19, mai-juin, 2017 

DR

Biographie express
Marlène Coulomb-Gully est professeure de communication à l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès et membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Elle a récemment publié Femmes en politique : pour en finir avec les seconds rôles, Paris, Belin, 2016 ; Huit femmes sur un plateau — Télévision, journalisme et politique, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2016 ; Présidente : le grand défi — Femmes, politique et médias, Paris, Payot, 2012.

Conseillères municipales, départementales, régionales, européennes. Députées, sénatrices, ministres… Les femmes semblent désormais partout en politique. “Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ?” ronchonnent certains. L’égalité, tout simplement. Car en dépit des progrès considérables des dernières décennies, les hommes ont bien du mal à partager le pouvoir… Pas de Présidente de la République, une seule Première Ministre (Édith Cresson, qui battit tous les records de brièveté dans l’exercice de son mandat !), un quart de parlementaires femmes, seulement 10 à 20 % de présidentes de régions, de départements ou de femmes maires : les fonctions les plus éminentes restent entre les mains d’hommes blancs, hétérosexuels et de plus de cinquante, voire… soixante ans.

Comment expliquer l’absence des femmes à ces niveaux de décision ? Rappelons d’abord que plusieurs millénaires d’exercice du pouvoir au masculin ont défini un univers politique profondément sexiste. Les métiers de la politique reposent sur des “vertus” viriles (du latin “vir” : le mâle) : le goût de la compétition, le charisme ou la puissance oratoire. Autant de compétences forgées au XIXe siècle dans les internats, l’armée ou les bordels et qui feraient donc défaut aux femmes.

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