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Légitimer la parole des femmes : l’objectif de Fanny Dufour

Au sein du Club Femmes ici et ailleurs, nous avons la chance de compter des personnalités exceptionnelles, agissant dans des domaines très divers, en France et bien au-delà de nos frontières.

Fanny Dufour accompagne, grâce à sa formation Les Nouvelles Oratrices, les femmes pour apprendre la prise de parole en public.

Pour retrouver une Rencontre Femmes ici et ailleurs avec Fanny Dufour, c’est par ici.

Pourriez-vous nous parler de votre parcours et des raisons qui vous ont amenée à devenir coach spécialiste de la prise de parole en public ?

J’ai un parcours qui tourne autour de la curiosité et du feeling. J’ai commencé par des études de communication et ensuite, des études sur l’intelligence économique. 
J’ai ensuite réalisé une thèse en psychologie sociale pour comprendre le fonctionnement des individus, des groupes. Puis, j’ai découvert les vidéos TEDx. J’ai vu qu’il y avait une association à Rennes, j’y suis entrée comme bénévole et j’ai découvert le coaching de prise de parole en public. J’ai pris la présidence de TEDx Rennes qui regroupe maintenant 130 bénévoles. Conquise par cette expérience, j’ai basculé à mon compte. Au cours de mes coaching, j’ai pris conscience des problématiques spécifiques aux femmes, qu’elles ne se sentaient pas suffisamment légitimes pour s’exprimer. C’est pourquoi, le 8 mars dernier, j’ai créé Les Nouvelles Oratrices, un cercle de parole exclusivement féminin.

Comment se déroulent vos cercles oratoires de femmes ?

Durant huit séances, j’aborde des thématiques à la fois sur le fond (structurer, argumenter) et sur la forme de la prise de parole en public. Je travaille avec des comédiennes qui apprennent à maîtriser la respiration, l’intonation, la posture. Ces modules permettent aussi de déceler ses forces et de se valoriser pour se sentir plus légitime. J’accompagne des femmes de tout âge, qui souhaitent être plus à l’aise au quotidien. Certaines sont en recherche d’emploi, veulent monter en compétences, prendre de l’assurance. D’autres, plus jeunes, terminent leurs études et recherchent la bonne attitude à adopter. Je vois aussi des cadres d’une quarantaine d’années qui veulent progresser sur l’animation de réunions.

Qu’appréciez-vous dans ces interventions ?

J’aime le contact avec ces femmes, écouter leurs histoires. Avec la prise de parole en public, elles se mettent un peu en danger. Je leur demande de se présenter sous un angle nouveau et elles vont toujours chercher quelque chose qui leur fait sens. L’idée est de les outiller pour qu’elles soient claires, percutantes dans leur message. Cela m’anime de les voir s’affirmer, partager et fédérer.

Quels sont vos projets ?

Mon objectif est développer mon programme « Les Nouvelles Oratrices » à Nantes et à Brest. Pour la rentrée, j’essaye de mettre en place des interventions en milieu scolaire. J’aimerais proposer une formation aux filles de treize à dix-huit ans, pour leur permettre d’extérioriser dès le plus jeune âge. De nombreuses études démontrent qu’on incite les garçons à donner leur avis alors que les filles ont peur de se faire remarquer.

Pourquoi avoir intégré le Club Femmes ici et ailleurs ?

Avec ma casquette de présidente de TEDx à Rennes, j’étais en permanence en veille pour regarder s’il y avait des projets intéressants. Femmes ici et ailleurs est une mine d’or pour trouver des femmes épatantes, qui pourraient venir sur la scène de mon association. Pendant le confinement, j’ai assisté à plusieurs visioconférences et j’ai adoré l’ambiance. Que ce soit le magazine ou les événements, j’y trouve toujours du contenu de valeur.

Propos recueillis par Louise Hiernaux, journaliste, Femmes ici et ailleurs