fbpx
HomeSociété... ici et ailleursDessinatrice de presse : Andrea Arroyo [Mexique/États-Unis]

Dessinatrice de presse : Andrea Arroyo [Mexique/États-Unis]

Par Lily Martins
Paru dans Femmes ici et ailleurs #51, septembre-octobre 2022

avortement, mexique, états-unis, états-unis avortement, mexique avortement, IVG, droits des femmes, avorter, Andréa Arroyo, Donald Trump,
© Andrea Arroyo

Née au Mexique, Andrea Arroyo a rejoint New York il y a dix ans. En entrant dans un musée d’art, elle succombe au charme du dessin et de la peinture… et se met, elle aussi, à créer. 

avortement, mexique, états-unis, états-unis avortement, mexique avortement, IVG, droits des femmes, avorter, Andréa Arroyo, Donald Trump,
DR

À 25 ans, elle expose ses premières œuvres dans une galerie. “Ce sont ensuite des médias qui m’ont contactée pour que j’illustre des articles de presse.” Autodidacte, elle collabore avec de grands titres comme le New York Times ou l’International Herald Tribune. Elle oscille entre dessins très colorés et noir et blanc, pour parfois “préserver le message qu’ils véhiculent ”.

Très vite, l’artiste se positionne sur des sujets qui lui sont chers, en particulier les droits des femmes. “Quand je suis arrivée aux États-Unis, je ressentais que j’avais des droits.” L’élection de Donald Trump en 2017 rebat évidemment les cartes : “J’ai perçu un changement profond des mentalités. Les droits des femmes ont reculé, mais en parallèle, la sororité s’est décuplée, les femmes s’entraidaient davantage.

La récente remise en cause du droit à l’avortement aux États-Unis renforce ses engagements féministes et le lien qu’elle a tissé entre son pays natal et sa ville d’adoption. “Je suis émue par la solidarité des Mexicaines qui proposent de l’aide pour avorter aux Américaines. Mais je suis triste de voir qu’il faille en arriver là. C’est fatigant de se battre et de constater que nos droits régressent malgré tout.

Profondément convaincue que le choix revient aux femmes d’avorter ou non, Andrea Arroyo refuse pourtant de “choquer ” avec ses dessins. Elle préfère ouvrir le dialogue : “À travers mes dessins, je veux que les citoyen·nes, qu’elles et ils soient d’accord ou non, réfléchissent. Ce n’est pas évident pour moi de dessiner un cintre. Mais dénoncer, ce n’est que le début du militantisme, c’est la réflexion qui fait bouger les lignes.” ●

En partenariat avec :
L’association Cartooning for Peace a été créée en 2006 à l’initiative de Kofi Annan, prix Nobel de la paix et ancien secrétaire général des Nations unies, et du dessinateur de presse Plantu. Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs et dessinatrices engagé·e·s à promouvoir, par le langage universel du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits humains et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances. Aujourd’hui présidée par le dessinateur français Kak, l’association de loi 1901 est reconnue d’intérêt général.