Bolewa Sabourin : La danse en partage [France-Congo]
Danseur et “artiviste”, Bolewa Sabourin use de l’art comme d’un instrument thérapeutique. Avec le projet Re-Création porté par son association Loba, ce Franco-Congolais, qui ne cesse de questionner les masculinités, permet aux femmes victimes de violences de se réapproprier leur corps. Et de chanter leur résilience.
Par Louise Pluyaud
Paru dans Femmes ici et ailleurs #49, mai-juin 2022
Rendez-vous est pris à la Cité Audacieuse, à Paris, qui accueille les militant·es engagé·es pour l’égalité et la défense des droits des femmes. Parmi elles et eux, Bolewa Sabourin. La chaise de son bureau est occupée par un garçonnet d’un an et demi. “Mon fils est presque toujours avec moi ”, explique l’homme de 37 ans, qui revendique son rôle paternel jusque sur son profil Linkedin.
“En plus de la danse et de mon engagement associatif, l’une de mes principales activités est d’être père au foyer. ” Selon lui, si les pères assumaient davantage leur part dans l’éducation et le soin apportés aux enfants, la société serait plus égalitaire “Or, ce sont encore les mères qui partent plus tôt du travail pour aller les chercher à l’école ou qui prennent une journée lorsqu’elles et ils sont malades ”, observe l’ “artiviste” qui défend l’allongement du congé paternité. Si sa durée a doublé en 2021, il n’en reste pas moins qu’un père sur trois ne le prend pas.
